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♫ On va fêter nos épousailles ♪
21 août 2011

making-of, fausses-pistes, et récit presque exhaustif

Voici le récit de notre mariage, du making of à son déroulement, qui a eu lieu le samedi 13 août dans l'Avesnois (dans le Nord), à la campagne (où nous habitons), sous la pluie.

Le mariage a été décidé en septembre 2010, préparé en travail de fond durant les mois d'hiver, et fignolé en juillet/août, car je dispose des vacances scolaires (contrairement à mon ex-fiancé, qui travaille dans le tourisme culturel).

La fête a rassemblé, le soir, 74 adultes et une quinzaine d'enfants.

Au final, malgré le mauvais temps, nous avons été ravis de la journée, et n'avons reçu que des compliments sur l'organisation et l'ambiance. Les convives nous disent avoir passé un très agréable week-end. Notre mariage a donné lieu à d'émouvantes retrouvailles familiales. On nous a félicité du naturel et de la simplicité de la fête, qui a juste répandu de la bonne humeur sans s'afficher artificiellement branchouille ou bling-bling. Les gens se sont sentis bien, nous aussi. Voici comment tout cela s'est passé...

 

Cédric et moi nous sommes rencontrés virtuellement en janvier et IRL en mars 2006. J'étais "Tournesol" et lui "Poulpy", chacun portant pour pseudo son symbole totémique. Lentement mais sûrement, nous avons construit notre couple depuis le premier jour.

Avant le mariage, nous nous sommes engagés l'un envers l'autre dans une première aventure, l'achat d'une maison en 2009, véritable coup de coeur, dans laquelle nous investissons beaucoup d'affect. cf. notre blog Notre p'tit nid vert. Nous habitons un charmant village entouré de bois, dont la principale attraction touristique est le musée du tournage sur bois. Cédric en est devenu le responsable en 2007.

En mai 2010, lors d'un mariage dans la famille, mon frère nous a annoncé son intention, avec sa famille, de partir s'installer à la Réunion en septembre 2011. Le message était limpide : "si vous souhaitez prévoir un événement familial prochainement, prévoyez-le avant septembre 2011". Nous essayions d'avoir un enfant depuis quelques mois. Ces tentatives restant infructueuses, nous nous sommes décidés pour le mariage. Il en était question depuis longtemps, comme quelque chose qui se ferait un jour, mais nous n'étions pas pressés. Cédric encore moins que moi.

En septembre 2010, alors que je rentrais tard d'une réunion, j'ai trouvé sur la table une lampe torche et un petit mot qui disait grosso modo : "ça y est, le jour de "LA" demande est enfin venu, mais il te faudra marcher un peu pour l'entendre... Je t'attends quelque part dans le bois à la lueur d'une bougie..."

Toute excitée j'ai posé mon sac et mes affaires et suis partie à pied, sans rien, sans clés, sans portable, sans appareil photo, juste pour aller vivre intensément ce moment. Cédric m'attendait au pied d'un arbre qu'il avait garni de photophores, avec de quoi faire un pique-nique romantique et une bague de fiançailles.

 

Pour moi, c'était le top départ :)

Le lendemain, coup de fil à la mairie du village voisin pour savoir si la salle dont nous rêvions est libre avant septembre 2011. Raté, la première date qu'on nous propose est le week-end de la Toussaint. Il faut commencer par un renoncement. Et aussi faire le deuil de mon rêve de mariage dans un chapiteau-cabaret Magic Mirror : les devis des loueurs belges s'élèvent à plusieurs milliers d'euros.

De ce fait, nous visitons d'autres salles. Finalement, le choix s'est porté sur un gîte de groupe pouvant accueillir 52 personnes en hébergement, 100 en restauration (moins si on met une piste de danse, nous avons tenu à 74 adultes + 12 enfants). Voir sur le site des Gîtes de France. Tout comme la salle à laquelle nous avions dû reconcer, il s'agit d'un moulin du 19è s. réaménagé, donc bordé par l'Helpe et dans un environnement représentatif de ce que nous aimons dans notre région (campagne, rivière, bocage), et que nous souhaitions faire déécouvrir aux membres de la famille qui ne connaissent pas l'Avesnois où nous vivons.

La date du 13 août s'est imposée car elle offrait, grâce au lundi 15 août férié, la possibilité de jouer les prolongations jusqu'au dimanche sans conséquence pour les travailleurs le lendemain.

Pour le faire-part, j'avais d'abord trouvé une image sur un site de tissus imprimés

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Elle reprenait le thème de l'arbre, illustrant les quatre saisons de l'amour. Je l'ai transformée, pour obtenir ça :

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Hélas au moment d'imprimer les faire-parts, j'ai dû reconnaître que la résolution médiocre de mon image de base m'empêchait d'aller plus loin.

J'ai donc fait appel à Katia Even, dessinatrice, et très bonne copine de Cédric. Je lui ai passé commande (nous avions envie d'une illu rappelant les jeux de tarot art nouveau) et après de nombreux allers-retours de mail, nous avons obtenu notre faire-part personnalisé, unique et tellement nous !

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Il me fallait dans ce faire-part un médaillon rond, car j'avais déjà décidé de ce que seraient les cadeaux aux invités ! Pour les dames, je souhaitais faire fabriquer des miroirs de poche par mon ami le boutiquier Barney. Lorsqu'il m'a envoyé un échantillon, accompagné de ses tarifs, j'ai résolu le dilemme du cadeau aux messieurs, car Barney sur sa machine à badges presse également des porte-clefs décapsuleurs.

Voilà pour les cadeaux aux invités, que j'ai présentés dans des berlingots de papier (merci Un Beau Jour pour le tuto !) servant de marque-place...

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Pour les berlingots, j'ai acheté sur scrap-discount un bloc de 180 feuilles Artemio motifs paisley :

Pour la vaisselle, lorsque j'ai vu la dotation du gîte (assiettes blanches "arcopal" à bord ondulé), j'ai décidé d'écumer très régulièrement notre Emmaüs local (où nous avions déjà l'habitude de nous équiper) pour collecter des assiettes anciennes à motif foral, dépareillées, avec comme dénominateur commun le liseré doré. J'ai fini par en avoir assez, une centaine d'assiettes plates, presque autant d'assiettes à dessert.

J'ai aussi soigneusement collecté des bonbonnières rétro (limite kitsch pour certaines) pour la déco de table, ainsi que des saucières blanches, que ma fleuriste (Anne-Laure de chez Styl'Flor à Sains du Nord) a eu pour mission de garnir en centres de tables.

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C'est au cours de ces nombreuses ballades à Emmaüs que je suis tombée sur ça :

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La traîne en dentelle était magnifique. Le reste, je m'en foutais. Le col montant, les manches dans lesquelles mon bras ne rentrait pas... Je l'ai achetée (30€) et n'ai eu de cesse dès lors de trouver une couturière pour me la transformer.
Dès fois que cette recherche s'avèrerait vaine, j'ai quand même fait des essayages chez Graine de Coton, Fortunée, Morelle et les Mariés d'Aphrodyte. Sans coup de cœur.

Et un jour en décembre, alors que je tapais une énième fois "robe de mariée ancienne" sur le Bon coin, je suis tombée sur la récente annonce d'Anne Leruste, qui venait d'ouvrir sa boutique Occasionn'elle à Wasquehal près de Lille, qui reprenait le concept des robes de mariée d'occasion (comme Fortunée ou Graine de coton) en ajoutant à ses services le recyclage de robe. Dans son idée, vous lui apportiez en dépôt-vente une vieille robe démodée, elle la recyclait au goût du jour et la revendait comme une création unique. Ma demande l'a surprise car elle n'avait pas envisagé de refaire une robe pour la personne qui la lui apportait. Mais nous nous sommes lancées dans l'aventure avec la même passion et la même envie de nous dépasser, Anne, Marie-Jo, la couturière qui tient l'atelier voisin de palier d'Occasionn'elle, et moi.

Anne a gardé la robe que je lui avais apportée, a imaginé une transformation, par rapport à mes envies et à son inspiration, et quelques jours plus tard, m'a envoyé un croquis devant / derrière, que j'ai validé.

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Après moult essayages, retouches, personnalisations, jusqu'au ruban de satin, ajouté le jour de la livraison, qui rappelait la couleur peau de mes escarpins, j'ai obtenu MA robe, unique et sur mesure, et qui m'a coûté moins de 500 €.

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Marie-Jo m'a même fait un coussin pour les alliances avec les chutes de tissu et dentelle :

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Et me voici le jour J descendant de ma chambre après l'habillage :

robe enfilage

J'ai fait faire mon bouquet d'osier par Pascal Harbonnier, artisan-créateur vannier d'un village voisin. C'était une première pour lui. Je voulais un bouquet nature, un peu abstrait, et qui se conserve. C'était aussi un hommage au grand-père de Cédric, vannier à la retraite. La déco de l'église, en épis de blé (volés en petite quantité dans divers champs avant le fauchage) était, elle, un hommage à mes propres grands-parents, agriculteurs.

bouquet

Les tenues des demoiselles d'honneur, nos nièces, ont été confectionnées par ma copine Segolen, qui coud sur son temps libre pour elle, son fils, ses amis... Elles étaient splendides :) à la fois à l'aise pour jouer, et assorties.

CORTEGE

Nous n'avons pas eu de photographe officiel, celui que nous avions recruté de manière informelle, un ami de ma témouine, s'étant décommandé quelques jours avant le jour J. Le photographe n'a jamais été une priorité dans notre budget, sans quoi nous aurions engagé un professionnel.

La cérémonie civile a été orchestrée par un conseiller, adjoint aux fêtes de la commune, avec lequel Cédric travaille en binôme pour l'organisation biennale de la fête de la boissellerie dans le village. C'était donc cordial et détendu.

La cérémonie religieuse a été plus difficile à organiser. On a bien cru ne plus avoir ni prêtre ni chorale lorsqu'à quelques semaines de notre mariage nous avons découvert qu'une autre célébration avait été programmée en même temps que la nôtre, à 15 km, avec le même prêtre, la même chorale... Branle-bas de combat, il a fallu retourner le territoire pour trouver un prêtre disponible (ni en vacances, ni en pélerinage à la vierge en ce week-end de l'assomption...). Contrariétés inutiles qui m'ont vallu, le 23 juillet, une perte de contrôle de mon véhicule qui a fini à la casse. Et me voilà à 3 semaines du mariage sans voiture, sans prêtre et sans chorale ! Heureusement que je m'en suis sortie sans séquelle visible...

Finalement les histoires de paroisse se sont arrangées, on a récupéré le prêtre initialement prévu et une chorale bis plus réjouissante que la première. (Pour ma voiture, en revanche, c'est mort de chez mort.)

Pour les titres musicaux diffusés lors de la cérémonie, nous avons choisi : Summer de Joe Hisaishi pour l'entrée (c'est la musique du film l'Eté de Kikujiro de Takeshi Kitano), Love is all de Roger Glover pour la sortie, véritable invitation au rassemblement et à la fête, et pendant l'offrande Life on Mars par Jasper Steverlinck, Hope there's someone de Antony and the Johnsons, Somewhere over the rainbow/What a wonderful world de Israel Kamakawiwo'ole, This is a love song de Lily Wood and the Prick.

L'église de notre village, à 50 m de notre maison, bénéficie d'une lumière unique, magique, un peu mystique, un jaune pastel, comme au lever du soleil... Nous étions heureux de nous y marier.

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J'ai utilisé ce qu'il restait du papier qui avait servi pour les berlingots, comme couverture du livret de cérémonie.

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Ça a été une très belle cérémonie, très émouvante. J'ai pleuré à deux reprises : une fois de chagrin lorsqu'on a évoqué ma sœur décédée ; une fois d'émotion, pendant l'offrande, lorsque j'ai vu défiler devant nous tous les gens qui s'étaient déplacés pour nous.

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Cédric étant de naissance sourd de l'oreille gauche, il se place toujours à gauche des autres pour converser, dans les repas, etc... Il est donc toujours à ma gauche. Le mariage n'a pas fait exception, même si ce placement va à l'encontre de la tradition (qui n'a rien de religieux : l'homme se place à droite de sa belle depuis le Moyen Âge pour éviter de la blesser avec son épée en cas d'attaque d'un rival, ou qqch comme ça). Nous avions donc placé nos initiales devant nos chaises pour permettre à l'assistance de choisir "son côté".

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À la sortie, ce sont des copeaux de bois qu'on nous a lancés !

Par ailleurs, le centre équestre où je prends des leçons d'équitation nous a offert une haie d'honneur équestre, et une escorte jusqu'à la salle où avait lieu le vin d'honneur. Par chance la pluie avait diminué et nous avons pu faire ce trajet à pied.

Le lien entre l'arrière de ma robe et la traîne n'a pas tenu et j'ai dû renoncer à utiliser le bracelet-ruban dissimulé à l'intérieur de la doublure pour relever l'arrière de la robe, j'ai donc tenu ça en boule dans une main pour éviter de trop la salir (peine perdue !).

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Après le vin d'honneur, nous avons pris les voitures pour nous rendre au gîte, à une quinzaine de km de là.

Pendant le temps "mort" entre 17h30 et 19h, Cédric avait prévu une animation extérieure avec des jeux traditionnels en bois. Nous avions déjà remarqué lors de repas de famille que cela permet de rapprocher les personnes qui ne se connaissent pas, ou qui n'ont rien à se dire habituellement. Ce sont des jeux conviviaux qui rassemblent, faisant fi des âges et origines géographiques ou sociales différents. Malheureusement le temps détestable nous a fait prolonger le vin d'honneur et raccourcir l'animation extérieure, qui a quand même rencontré du succès, mais n'a duré que trois quarts d'heure avant qu'on ne passe à l'apéritif. (pas de photo permettant de respecter l'anonymat des invités)

Pour le repas, nous avons fait appel à une cousine de ma mère, qui cherche à s'installer comme traiteur, mais n'a pas encore monté son entreprise. Comme la plupart de nos prestataires, elle a été très à l'écoute de nos désirs, même les plus originaux. Elle nous a proposé un choix impressionnant de mets pour le buffet froid.

Comme elle n'a pas de véhicule frigorifique, elle est arrivée à la salle avec ses provisions fraîchement achetées dès le vendredi matin et a tout cuisiné sur place. Elle a utilisé autant qu'elle a pu les produits que nous lui avons fournis, du jardin de mes parents (courgettes, carottes, radis...), les herbes aromatiques de notre jardin pour les assaisonnements, les fromages des producteurs que nous avions sélectionnés. Quel autre traiteur aurait été aussi souple ?

Depuis quelques années, nous plaisantions (pour faire enrager ma mère) en disant qu'à notre mariage, le menu se résumerait à un plat de moules/frites, mais avec des moules au maroilles ! Les moules au maroilles se préparent comme les moules à la crème, mais on fait fondre du maroilles dans la crème pour lui donner le goût, et c'est vraiment un plat qu'on aime beaucoup. Par ailleurs, Cédric de la Côte d'Opale et moi venant de l'Avesnois, ce plat est notre mariage culinaire. Évidemment, on n'allait pas réellement proposer ce plat comme menu de notre mariage, trop de gens ont une aversion totale, soit pour les moules, soit pour le maroilles !

Cependant on en a parlé à Marie-Thérèse, la cuisinière, qui nous a proposé d'en faire une cassolette individuelle, dans des pots de confiture type Bonne-Maman (encore sur le principe de la récup') qu'on servirait en entrée chaude, avant le buffet froid. Ainsi, après l'apéritif, lorsque les convives ont pris place, nous avons Cédric et moi pris le micro pour le petit laïus de remerciement, puis avons introduit le repas. Comme je n'avais pas eu le temps de faire un menu à lire, on a expliqué qu'il y aurait un buffet d'entrées, puis un buffet de viandes et salades, avant le fromage et le dessert. Mais qu'avant ça, on souhaitait leur proposer une aventure culinaire qui nous tenait à cœur. On a détaillé ce que j'ai expliqué plus haut ("estimez-vous heureux d'avoir échappé aux moules-frites en plat unique !"), la valeur symbolique de cette dégustation, tout en soulignant qu'il n'y avait aucune obligation, qu'on ne voulait forcer personne, et qu'on ne se vexerait pas si certains n'en prenaient pas. Cédric et moi sommes passés à chaque table avec la grande desserte de la cuisine en proposant les cassolettes, et, étonnamment, elles ont eu beaucoup plus de succès que ce à quoi nous nous attendions. Nous avons aussi distribué les rince-doigts !

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Cette proposition atypique, le fait que nous l'ayons présentée et servie nous-mêmes, cela a énormément plus aux invités qui ont voulu y faire honneur. Certains n'avaient jamais mangé de moules, d'autres avaient un a priori négatif sur le maroilles, et pourtant, nous n'avons reçu que des compliments de la part de ceux qui ont goûté. Et les rares qui n'ont pas osé ont fait des heureux !

Ensuite nous sommes passés au buffet d'entrées : terrine de poissons, légumes à croquer (carottes, radis, choux-fleur), melon et son jambon de Bayonne sur gressin, tomates cerises caramélisées au vinaigre balsamique et aux graines de pavot ou sésame, et 4 sortes de verrines :

- melon / pignon de pin / jambon cru

- betteraves rouges râpées au Saint-Morêt et graînes de pavot

- guacamole / saumon / oeuf

- légumes du soleil / chorizo grillé

Un régal, et beaucoup de soin dans la présentation.

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Nous avons accompagné ces mets d'un excellent Pinot d'Alsace, commandé auprès du producteur qui fournit chaque année mes parents, et qui nous a offert la personnalisation des étiquettes.

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Après ces entrées, Cédric et moi avons ouvert le bal sur Ik hou van jou / Je t'aime tu sais de Monza, chanson supposée symboliser l'amour entre les deux communautés linguistiques de la Belgique, mais surtout une chanson d'amour, valse joviale et entraînante. Nous l'avons fait immédiatement suivre de Reste avec moi de Féloche, parce que quelques semaines avant, on ne savait toujours pas sur laquelle des deux on ouvrirait le bal, alors on a choisi les deux.

Parlons DJ ! Quelle galère à trouver ! Au début, je n'en voulais pas, je voulais gérer avec une playlist que j'ai mis des semaines à constituer. Mais la nécessité de faire appel à des pro s'est fait sentir par le besoin de lumières d'ambiance. Autant on pouvait facilement brancher notre ordinateur sur un bon système de son, autant il nous paraissait difficile de compenser l'absence de jeux de lumières. J'ai donc d'abord fait paraître une annonce sur le bon coin, avec mes conditions drastiques : bon son rock, mais ras le bol de la nostalgie disco 70-80, nous sommes d'une génération qui s'est trémoussée pendant les années 90 ! Et on n'est pas des clubbers donc les titres des dancefloors 2011, les trucs que je subis sur la télé omniprésente quand je vais chez le coiffeur, c'était même pas la peine. Je ne comprends pas pourquoi les DJ qui animent des mariages en 2011 utilisent les même medley et compiles que 20 ans avant !! Soit. J'ai vite déchanté, les personnes qui ont répondu à mon annonce ne savaient visiblement pas lire.

Et puis un jour mon père m'a parlé d'une jeune femme et son mari (Aurélie et Fred, de Night Music Sonorisation) qu'il avait engagés pour animer un repas de son comité d'entreprise, et il m'a certifié qu'ils respectaient les prescriptions qu'on leur faisait. Qu'à cela ne tienne, j'ai tenté. On les a rencontré. Ils étaient très pro dans les questions qu'ils nous posaient, on sentait l'expérience. On a parlé de ce qu'on voulait, ce qu'on ne voulait pas.  Même s'ils pouvaient être convaincus qu'on se trompait (en mettant un veto sur Cloclo par exemple, alors que tant de gens aiment bien ça !), ils notaient nos instructions et s'engageaient à les suivre. J'ai transmis une clef USB avec 360 titres dessus. Fred les a triés, ordonnés, a préparé son set. J'avais aussi laissé une marge de liberté, donc il pouvait ajouter des titres de son choix tant que ça ne faisait pas partie de notre liste noire.

Ça a été nickel, ils ont passés les titres que j'avais souhaités. Et lorsqu'ils ont pris quelques libertés, après minuit, les convives s'amusaient tellement sur la piste de danse que je n'ai pas regretté. Et on a fini, avec les derniers encore debout, sur un set hard rock avec un bon gros pogo qui fait du bien, et en clôture, sur le délirant Boys boys boys de LTNO (qui fait à la fois plaisir aux fans des années 80 et aux amateurs de bonnes reprises).

Revenons à notre buffet froid de plat de résistance. Les viandes proposées étaient du rôti de boeuf, du roti de porc aux herbes, une terrine maison aux trois viandes, du jambon cru. Diverses salades accompagnaient ces viandes : salade de riz à l'ananas, pomme de terre crème fraîche ciboulette (de notre jardin), pâtes tricolores poivrons maïs, taboulé (avec la menthe... de notre jardin !), carottes râpées cumin orange, concombre pomme curry, tomates et salade verte. CC'était à la fois simple, voire rustique (c'est un peu un buffet campagnard), mais chaque mets a été remarqué pour sa qualité gustative. On est loin de ces propositions de "traiteurs" (guillemets obligatoires) qui ouvrent des boîtes de conserve et font un remake du "salad'bar" de pizza paï.

L'avant-veille du mariage, nous sommes allés chercher les bières à la Brasserie Forest de Monceau-Saint-Waast. Le brasseur a eu la gentillesse de nous faire un tarif cadeau de mariage :) La bière L'Avesnoise est très bonne, pas trop forte (convient en accompagnement d'un repas), locale, et même son étiquette était adaptée à notre déco !

Le buffet de fromage a été constitué exclusivement de fromages régionaux (quoi de plus normal dans le pays aux 300 fromages ?!), voire locaux : Maroilles, boulette d'Avesnes, Bien-fait, mimolette...

Avant le dessert, nous avons fait "la danse du parapluie" (pendant que les mariés dansent un slow sous un parapluie, les invités leur lancent des serpentins jusqu'à ce qu'ils disparaissent derrière un rideau de papier). On avait utilisé des parapluies toute la journée déjà, alors bon... On l'a dansé sur Singin' in the rain de Féloche (encore lui).  J'avais prévu 100 rouleaux de serpentins blancs (trouvés dans un magasins spécial fête), ce qui est largement insuffisant pour "disparaître derrière un rideau de papier" ! Mais c'est joli quand même.

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Ensuite, on passe au chapitre dessert...

Comme pour le traiteur, comme pour le DJ, comme pour la robe, je me suis pris la tête à chercher loin des solutions compliquées, alors que LA BONNE était presque au coin de la rue.

D'abord, haro sur la pièce montée de choux coincée dans des fils de caramel qui colle aux dents, on est d'accord. Je voulais une pièce montée de merveilleux et d'incroyables, de chez Aux Merveilleux. Goutez-les, c'est une tuerie. Hélas, comme beaucoup de pâtissiers, ceux-là étaient fermés pour congé annuel en août.

J'ai cherché autres chose, sur internet, des pièces montées de macarons, bien que je trouve que l'idée a déjà été pas mal galvaudée. J'avais un très bon contact avec l'équipe de Planet'Macarons, mais ça ne s'est pas concrétisé... car j'ai fini par écouter ma mère :) Elle m'avait plusieurs fois conseillée d'aller voir son boulanger, Elie, qui fait de très bons gâteaux, disait-elle. Moi, évidemment, en future mariée un peu snob (je l'avoue sur ce point) adepte de la blogosphère des mariages tendance, je ne croyais pas une seconde dans le potentiel d'un boulanger de village. J'ai quand même fini par me traîner dans sa boulangerie pour lui demander ses tarifs et son catalogue. Et là, il nous a bluffés. Déjà, il ne proposait pas de fruitier ou gâteau de génoise avec crème au beurre ou crème fouettée. Un bon point pour lui. Tous ses gâteaux étaient des mousses faites maison sur une base croquante. J'adhère !

Et les parfums... le choix fut rude ! On a finalement pris six parfums : trois chocolats / fraise-basilic sur croquant au chocolat blanc / poivron rouge-framboise / noix de coco-pomme verte sur croquant pistache à la noix de coco / mousse tiramisu et mousse speculoos sur croquant praliné speculoos / parfum "snickers" sur un croquant chocolat au lait caramel au beurre salé.

Chaque gâteau (on en a commandé 10 en tout) faisait plutôt 12 parts que les 8 prévues, et la déco était très aboutie.
Boulanger de campagne 1 - 0 Mariée snob !!

Et Elie a été ravi de tomber sur des clients qui osaient certains parfums hors du commun (fraise-basilic, ou poivron rouge-framboise, c'était un délice !!). Ces parfums ne rencontrent habituellement pas un grand succès. Il s'est fait une renommée puisque dès la semaine suivante, mon frère lui commandait un gâteau d'anniversaire (et mon mari et moi avons clairement décrété qu'il devenait dès lors notre pâtissier attitré).

On a fabriqué notre "cake topper", Cédric a tourné les personnages en bois, que j'ai ensuite peints à la main avec du matériel pour figurines acheté dans un magasin de jeux de rôle ! Ça nous a tellement plu qu'après les deux mariés, on a fait les 4 petites demoiselles d'honneur :)

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 N'est-ce pas ressemblant ?

CORTEGE

Pendant la soirée (en bonne lectrice des wedding blogs), j'avais installé un "photobooth", baptisé "stand photo", dans la cage d'escalier du gîte, donc un endroit fermé, permettant de se lancer dans de bons délires. Les invités, qui pour la majorité ne connaissaient pas le concept de photobooth, ont largement adhéré et nous ont généreusement laissé leur souvenir photographique !

J'avais installé mon appareil photo numérique sur un pied, avec une notice :

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Nous n'avons pas rencontré d'anomalie (du genre fausse manip qui efface toute la carte mémoire), si ce n'est que j'avais oublié ma deuxième batterie, mais ça n'a mis fin à l'installation que très tard.

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fauteuil, cadres anciens, chevalet, cadre paon en cuivre repoussé : Emmaüs.

A l'extérieur, une petite terrasse a été aménagée pour les fumeurs, avec une tonnelle, pour les abriter de la pluie. Nous avions, avec ma témouine, fabriqué de nombreux photophores en papier qu'on n'a pas pu mettre sur les tables (système anti-incendie un peu trop capricieux pour installer des bougies selon la gérante du gîte, et je n'avais pas acheté de fausses-bougies à LED). Nos photophores ont donc pris place dehors :

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J'avais acheté des lanternes de jardin de chez Sky Lantern dans un magasin spécialisé pour les fêtes, mais par la suite j'ai commandé du papier non enflammable pour origami chez 10doigts. Le tuto pour le pliage est dans l'emballage, et pour 5€ on a 12 feuilles de 30 cm de côté (contre 10€ les 10 lanternes chez Sky Lantern). 10doigts a aussi une référence de papier pour origami flottant, mais il n'y en avait plus en stock lorsque j'ai commandé, fin juillet, juste avant la fermeture annuelle du service commercial du site.

 

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Commentaires
M
récit émouvant.Je vous souhaite beaucoup de bonheur, et des petits Poulpy-Tournesol . La patience est un des remédes pour voir enfin la petite graine tant attendue germer .<br /> M-Hélène
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